Le modèle de travailleurs des plateformes est attaqué aux Etats-Unis. Uber doit verser 650 millions de dollars d’arriérés d’impôts dans l’Etat du New Jersey, pour qui les chauffeurs indépendants sont des salariés de l’entreprise.
Les revendications des travailleurs indépendants commencent à être entendues, y compris aux Etats-Unis où est née la « gig economy », c’est à dire l’économie des petits boulots Et Uber est une entreprise emblématique de cette industrie. La plateforme de VTC (voiture de transport avec chauffeur) joue ainsi le rôle d’intermédiaire entre des chauffeurs indépendants et des clients.
Impôts supplémentaires pour Uber
Mais pour le département du travail de l’Etat américain du New Jersey, ces indépendants sont en réalité des salariés d’Uber. Et il considère que la société Uber a profité financièrement de cette mauvaise qualification des chauffeurs, en particulier sur le plan fiscal.
Les autorités américaines exigent donc du service de VTC le versement de 523 millions de dollars en impôts en souffrance et de 119 millions de dollars en intérêts et pénalités. Uber conteste cette décision.
Une loi récemment votée en Californie menace également le modèle de Uber et d’autres plateformes dont le fonctionnement repose sur des travailleurs indépendants. La législation pourrait contraindre ces acteurs à requalifier leurs contrats actuels avec les travailleurs indépendants en contrats de travail.