Un dentiste a diffusé mardi soir sur Facebook la vidéo d’une femme qu’il soupçonne lui avoir dérobé, dans son cabinet, une sacoche, des chèques de patients libellés à son nom, 1000 euros en liquide et des papiers professionnels.
Allées et venues dans la salle d’attente
La vidéo est issue d’une caméra de télésurveillance installée dans sa salle d’attente. Le dentiste soignait un patient dans une pièce à côté. La caméra a enregistré les allées et venues de la journée dans la salle d’attente. Le dentiste demandait si la personne était reconnue qu’on lui en fasse part. C’est ce que relate France Bleu Nancy.
Un internaute lui a indiqué avoir reconnu la personne. Le dentiste a porté plainte et transmis un nom à la Police. France Bleu a interrogé le responsable des gendarmes de Meurthe et Moselle sur la légalité d’une telle publication sur Facebook. La réponse est mi-chèvre mi-chou.
Encadrer cet usage de Facebook
« On comprend l’intérêt de la diffusion de ces images pour contribuer à l’identification d’un auteur de vol. Il y a un principe de viralité qui est intéressant et qu’offrent les réseaux sociaux, pour permettre la diffusion rapide et large d’une information dans un temps très court, » reconnaît le colonel Gwendal Durand.
En revanche, le responsable souhaite que ce type d’opération soit encadrée. « L’exemple présente des risques de délation et une atteinte à la présomption d’innocence, » pense-t-il. Il propose une diffusion via un vecteur officiel, avec l’autorisation du Procureur de la République ou d’un magistrat, dans le cadre d’une enquête et que la démarche vienne en plus de toutes les investigations menées par les enquêteurs. Va-t-on vers une Uberisation des enquêteurs ?