C’est une facétie de gestion des droits d’accès sur les répertoires de données tels qu’implémentés par Microsoft qui est à l’origine de la divulgation des pratiques fiscales particulières du Luxembourg au bénéfice de certaines grandes firmes, une affaire qui a été baptisée LuxLeaks.
Antoine Deltour, qui fait face au tribunal au Luxembourg depuis mardi 26 avril, avait eu accès à ces documents confidentiels alors qu’il travaillait en 2010 chez PwC (PriceWaterHouseCoopers) en tant qu’auditeur. Comment a-t-il pu télécharger ces documents alors qu’il n’était pas censé disposer des droits nécessaires ?
« Il y avait une particularité de Microsoft qui n’était pas connue des archivistes, que je ne connaissais pas moi-même, » répond Anita Bouvy, chargée de mener l’enquête interne au sein de la filiale luxembourgeoise du cabinet PwC après la publication de centaines d’accords fiscaux secrets par des médias en 2012 et 2014. Elle est citée par Le Monde du 27 avril.
« Sous certaines conditions, quand on déplaçait les documents dans un répertoire avec accès restreint, le document conservait les accès du dossier source. Et restait donc accessible à tous ou presque, » a-t-elle expliqué devant le tribunal.