La vente aux enchères le 7 décembre prochain du fichier des 3,8 millions clients actifs de l’enseigne de mode Camaïeu crée un émoi certain. L’entreprise de prêt à porter a été mise en liquidation en septembre dernier et ses 2600 employés licenciés.
Une vente aux enchères organisée par Mercier & Co
La mise en vente des différents actifs intellectuels de Camaïeu a été détectée et interrogée par Syvie Brunet, spécialisée dans le RGPD. La vente fera l’objet d’enchères organisées par Mercier & Co, commissaires priseurs et a été publiée dans les colonnes des Echos. Outre le fichier des 3,8 millions clients, la vente aux enchères concerne la cession de la propriété intellectuelle de Camaïeu, et des différentes marques associées en France et à l’international, les logos et les noms de domaine. La mise à prix est de 500 000 €. Une autre vente le même jour concernera des stocks de prêt à porter et d’accessoires de Camaïeu.
Face à cette annonce, et aux interrogations sur la légalité d’une telle vente dans le cadre du RGPD, la Cnil a publié le 5 décembre un rappel des conditions de vente d’un fichier de clients. « La vente d’u fichier clients doit se faire dans les règles du RGPD » déclare la Cnil. En particulier, les clients doivent être actifs et ils doivent avoir accepté la transmission de leurs données à des tiers.