Les startups à vocation industrielle sont moins mises en valeur que leurs homologues du numérique et des services. Elles sont pourtant indispensables pour construire l’industrie du futur en France. Afin d’y parvenir, l’Inspection générale des finances et le Consei général de l’économie ont formulé 13 recommandations dans un rapport remis le 1er septembre à Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie et à Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique.
Le rapport constate que les startups de l’industrie sont soutenues en phase de R&D mais que le passage à la réalisation de démonstrateurs puis de construction des premières usines se heurte à des difficultés spécifiques en matière de financement, d’implantation de sites industriels ou d’accompagnement. Le rapport dénombre 1 500 startups à vocation industrielle. Elles opèrent dans des secteurs stratégiques et sont caractérisées par une forte intensité technologique.
Le rapport formule des recommandations afin d’offrir un cadre favorable aux startups qui sont prêtes à prendre le risque de l’industrialisation et d’augmenter ainsi le nombre de projets industriels portés par des startups en France.
La mission propose notamment de labéliser et accompagner chaque année 40 startups portant un projet de production en France, le French Fab 40, sur le modèle du Next 40. Le rapport recommande de mettre en œuvre un programme territorialisé en mobilisant les acteurs et les dispositifs existants.
Ce programme doit répondre aux besoins des startups industrielles en fonction de leur étape de développement. Il s’agit de détecter chaque année, dès la phase de R&D, 300 à 400 projets de startups susceptibles de passer en production en France, en s’appuyant sur le réseau des incubateurs, les pôles de compétitivité et les filières industrielles. Il faut également aider à produire chaque année, en partenariat avec les régions et Bpifrance, 100 dossiers d’industrialisation en France de startups industrielles.